mardi 17 novembre 2009

Glaciers

Immense lucidité, les mouvements du courant de surface,
Impact de la contemplation, un paysage minéral, cristallisé dans dans son échappée vers le ciel,
Une mélodie de la distance, sur la route, entre les hommes,
Vivre à l'heure des traversiers, le fleuve, des îlots de glace,
Parenthèse de suspension, parallèle au continent,
Rayonnement de possibilité, dans la tranquilité du rêve panoramique,
L'étrange pulsation des solitudes choisies,
Les icebergs des gnômes fantastiques,
Abandonnés comme les symboles de l'infini, comme un navire en cale sèche,
Sur la berge sud de nos espoirs,
Le Marie-Clarisse,
Voilier des baleines de mon enfance,
Souvenirs et projections, l'allusion et la force du rire.
Un espace si détaillé, pourtant, la simplicité de son reflet,
Dans mon oeil toujours en mouvement,
Pointe-du-Bout-d'en-Bas, le chemin sinueux, qui mène à la maison croche,
Celle qui dissimule dans sa cour, de petites alcôves,
Pour les voyageurs miniatures, voyageurs des secondes et des siècles,
Le retour, j'ai vu le corbeau qui m'a vu,
Images ondulantes, courbes, creuses, sur l'eau métallique,
Les glaciers à la dérive,
Une rive pour tous les glaciers.

3 commentaires:

  1. C'est beau, ça.

    Si je me trompe pas, t'as déjà publié le même texte (ou à peu de changements près) sur ton MySpace. Oui, qu'il m'est arrivé d'explorer un peu. Et, oui, que j'ai trouvé désespérément sombre.

    Tu ne pouvais me tirer de ton côté comme je ne pouvais te tirer du mien.

    Peut-être qu'il existe un point de rencontre.

    S

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  2. À moins que...

    Tu viens d'écrire ce poème (excuse, le mot «poème» me fait horreur, il est trop péjorativisé, mettons), ce que je peux avoir tort de m'imaginer en y percevant des allusions, au début, à l'image de fond de mon blogue en lien avec nos dérives réciproques.

    Je voulais juste ajouter concrètement que ce poème est magnifique.

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